Un bijou !
« Juste un souvenir » est un bijou. Quasiment seule en scène – si son partenaire prononce dix phrases et reste cinq minutes en scène, mais avec une présence…, c’est bien le maximum – la comédienne capte son public dès les premières secondes.
Certes, elle a choisi son texte pour démarrer, mais la suite n’a pas grand-chose à lui envier. Jean Cocteau, Louis Aragon, Boris Vian, Marcel Mouloudji, Raymond Queneau, Charles Trenet sont les plus connus, mais ils sont en tout vingt et un à se succéder sur les lèvres de Myriam Boyer, qui a su les faire se succéder de telle sorte que l’on ne perçoive pas les transitions. Ce faisant, elle montre – à l’exact inverse du spectacle des « Franglaises » – qu’une chanson peut être un texte qui se suffit à lui-même. Car elle ne fait que déclamer, pas chanter. On est alors confondu par la poésie de « Un souvenir » d’Oreste Rossi, « Chanson tendre » de Francis Carco, « Où est-il donc ? » d’André Decaye, « La chose – les ratés de la bagatelle » de Martial Carré ou « La Complainte de la Butte » de Jean Renoir, pour ne citer que ceux-là.
Et l’on n’a pas vu le temps passer. Mais le temps, justement, presse : dernière le 14 janvier !
Pierre FRANÇOIS
« Juste un souvenir », textes de vingt et un paroliers compilés et agencés par Myriam Boyer et Gérard Vantagiolli. Avec Myriam Boyer et la participation de Philippe Vincent. Mise en scène : Gérard Vantaggioli. Du mardi au samedi à 21 heures, représentation exceptionnelle le dimanche 14 janvier à 17 heures au théâtre Poche-Montparnasse, 75, Boulevard du Montparnasse, 75006 Paris, https://www.theatredepoche-montparnasse.com/spectacle/juste-un-souvenir/. Renseignements et réservations au 01 45 44 50 21. Tarif plein 28 € / tarif réduit 22 € / – de 26 ans 10 €. Durée 1 h 10. Coréalisation Théâtre de Poche-Montparnasse et Ciné 9 Productions.
Photo : Gérard Vantaggioli.