Vrai voyage.
Que l’on arrive triste ou joyeux, Caroline Montier (dont on a déjà parlé ici) nous emmène au pays de l’amour. Un amour qui démarre tout feu tout flamme jusqu’à son climax avant de devenir braises rougeoyantes puis cendres. C’est cet ordre-là* que la chanteuse a choisi plutôt que de suivre l’évolution chronologique des chansons de Barbara. Ce qui ne l’empêche pas de remonter jusqu’aux années soixante, époque où « la chanteuse de minuit » commence à peine à être repérée.
Oui, c’est vrai que la personne sur scène ressemble physiquement à la célébrité ou qu’elle a une voix qui se marie bien avec le répertoire de la première femme à écrire elle-même ses chansons d’amour. Mais elle ne joue pas au clone, et c’est ce qui rend le spectacle– et sa présence – encore plus prenants. On ressent la même émotion que face à un enregistrement, et pourtant, c’est par un chemin un peu — à peine, certes, mais un peu quand même — différent que Caroline Montier nous y emmène.
Pierre FRANÇOIS
« Barbara amoureuse », avec Caroline Montier. Collaboration artistique : Caroline Loeb. Lumières : Anne Coudret. Lundi et mardi à 21 heures jusqu’au 7 janvier au théâtre Essaïon à Paris. 6, rue Pierre au lard (à l’angle du 24 rue du Renard) 75004 Paris. Métro Châtelet, Hôtel de Ville, Rambuteau. Bus arrêt Georges Pompidou. Réservation : 01 42 78 46 42 ou essaionreservations@gmail.com. https://www.essaion-theatre.com/spectacle/686_.html
*« Toi l’homme », « Je ne sais pas dire », « Du bout des lèvres », « Toi », « Pierre », « Ce matin-là », « Chaque fois », « Gare de Lyon », « Plus rien », « Septembre », « Dis, quand reviendras-tu », « Amoureuse », « Le Temps du lilas », « J’entends sonner les clairons », « Le Testament », « Parce-que (je t’aime) », « Tu ne te souviendras pas », « La Solitude », « Tu sais ».
Photo : Lionel Blancafort.