Festival off d’Avignon : « L’Affaire Buckingham », de Sophie Jolis à l’Essaïon, à Paris, puis au Cabestan, dans le festival off d’Avignon.

Farce pseudo-historique.« L‘Affaire Buckingham » reprend une histoire connue des lecteurs d’Alexandre Dumas. Celle des ferrets de la reine, qui a une origine historique* et est narrée dans « Les Trois mousquetaires ».Si la pièce est par ailleurs rédigée en vers, il serait erroné de la croire d’une facture classique. Le décor indique immédiatement le théâtre de tréteaux, le…

Festival off d’Avignon : « Rossignol à la langue pourrie, récits d’amour et de misère en langue populaire », poèmes de Jehan Rictus au Théâtre du balcon, à Avignon.

Émotion vraie.« Rossignol à la langue pourrie » s’est donné durant des mois à l’Essaïon*. Fort de ce succès plus que mérité, la pièce va à Avignon. Plutôt que de tresser de nouvelles couronnes à ce travail ciselé, on a préféré interroger le metteur en scène, Guy-Pierre Couleau, et la comédienne, Agathe Quelquejay, au sujet des choix…

Festival off d’Avignon : « Okilélé », d’après l’album de Claude Ponti, par le collectif Quatre ailes à Présence Pasteur, à Avignon.

Fantastique.« Okilélé », prononcé phonétiquement en détachant les syllabes, donne le thème de ce spectacle pour jeune – voire très jeune – public. À mi-chemin entre la marionnette et le spectacle solo, il fait immédiatement entrer dans l’univers du conteur-acteur, grâce à une astuce de mise en scène.On a pu observer combien des enfants de maternelle ont…

Théâtre : « Une chambre à poil, stand up d’après Virginia Woolf », de Roxanne Roux, Marie Cahu et Virginia Woolf au théâtre La Flèche, à Paris.

Rythme endiablé.« Une chambre à poil » – le jeu de mots est transparent avec « Une chambre à soi » – est une réinterprétation libre de l’essai de Virginia Woolf. Au même titre que ce travail, la mise en scène passe d’une idée à l’autre sans autre transition que de changer de style, quittant par exemple l’ironie pour…

Théâtre : Alain Sachs, l’interview.

Comédien pour la vie.Quand on demande à Alain Sachs pourquoi il est comédien, la réponse est nette : parce qu’il n’a pas le choix. Il y voit une sorte de fatalité : « On porte notre croix ». « L’art nous a dit : c’est là que tu dois être ». Sa grand-mère l’a emmené voir « Le Malade imaginaire » quand il avait…

Théâtre : « La Sœur de Shakespeare », d’après Virginia Woolf, de Juliette Marie au théâtre La Flèche, à Paris.

Femme ou artiste ?« La Sœur de Shakespeare » reprend le thème d’« Une chambre à soi »* de Virginia Woolf. Avec fidélité, selon les lecteurs assidus de l’autrice. C’est au milieu d’un décor minime – un fauteuil devant un bureau, un mannequin de couture et un rideau de fond constitué de pages de livres – que deux comédiennes racontent…

Théâtre, festival d’Avignon : « S.H.A.K.E.S.P.E.A.R.E. », d’après la vie et l’œuvre de William Shakespeare au Théâtre des Lucioles.

Hétéroclite et réussi !« S.H.A.K.E.S.P.E.A.R.E. » ou, dit autrement : « Somme Hétéroclite d’Aspect Kaléidoscopique Espérant Synthétiser Partiellement l’Ensemble des Accomplissements Remarquables de l’Eponyme » est la dernière création de la compagnie Grand tigre, qui a déjà rencontré le succès avec « M.O.L.I.E.R.E. » et « T.C.H.E.K.H.O.V. ».Il s’agit de raconter la vie du dramaturge en mettant bout à bout des citations tirées de ses…

Théâtre : « Le Bétin (un destin extra ordinaire) », d’Olivier Lusse Mourier au Studio Hébertot, à Paris.

Sortie d’amnésie.« Le Bétin » est un spectacle émouvant, donc réussi. Il traite toutefois un sujet souvent évoqué, celui des violences familiales. Mais l’aborde de façon oblique et pourtant pertinente. L’action principale se passe dans le cabinet d’une psychanalyste, avec de réguliers rappels-éclairs ou illustrations de ce qui s’y dit. Le procédé met bien en valeur le…

Théâtre : « Yalla ! », de Sonia Ristic à La Reine blanche, à Paris.

Humanité universelle.« Yalla ! » aborde un thème délicat ; au point que l’on hésite à aller voir ce spectacle mettant face à face une soldate israélienne et un lanceur de pierre palestinien. On a tort. Au-delà d’une tragédie que l’on ne connaît que trop, cette pièce met en lumière l’aspiration impossible. Celle d’être compris. Celle de comprendre…