Théâtre : « Une vie rêvée », de Albert Arnulf et Reynold de Guenyveau à la Manufacture des abbesses, à Paris.

Vaincre les craintes.
Quelle est la différence entre acceptation et résignation ?
Alors que la résignation peut faire souffrir, car nous continuons d’espérer que la situation change ; accepter la réalité, sans besoin de la modifier, sans s’y soumettre, nous permet de nous projeter dans la vie. Accepter son présent nous permet d’adhérer à une réalité comprise et assumée. Nous savons ce que l’on a et ce que nous pourrions avoir. Nous pouvons donc chercher de meilleures options pour continuer notre chemin. Mais c’est aussi là où arrive la question de l’écoute personnelle. Quels sont mes besoins ? Quels sont mes rêves ? Suis-je en train de les vivre ? La question de la résignation est un vaste sujet à la base de nombreuses réflexions (notamment philosophiques). Surtout quand nous savons, comme aujourd’hui, que le monde court à sa perte. Alors, une autre façon de rentrer dans le monde du travail se révèle.
On entend « Les rêves sont les projections de nos craintes (…) mais aussi de nos joies. » en voyant la pièce Une vie rêvée. C’est une histoire s’alliant à la maïeutique des désirs. En conséquence, c’est une création d’utilité sociale.
Albert Arnulf et Reynold de Guenyveau ont mis en scène cette pièce de théâtre qu’ils ont écrite. Au plateau, Maud Olivieri, Dylan Perrot, Marine Arlen, Paul Barki, Aurélie Gendera et Lucas Manrique mélangent les codes comiques pour dire à haute voix des pensées trop souvent restées muettes. Celles qui tapent à la porte pour demander une discussion, ou de sortir et changer, peut-être, quelques aspects de notre vie.
Est-ce une boucle, un rêve ? Est-ce un exercice de retour dans le passé ? Des discussions avec nos âges d’antan ? Un pacte avec notre futur ? Dans tous les cas, c’est une histoire de rencontres multiples et faisant l’éloge de l’écoute personnelle.
La lumière y prend une place importante, on détecte une écriture très efficace et de belles images au plateau. Une vie rêvée est une pièce utile pour un rappel à ne pas se résigner. À ne pas vivre à côté de sa vie.
Maëlle NOUGARET
« Une vie rêvée », de et mis en scène par Albert Arnulf et Reynold de Guenyveau. Avec Maud Olivieri, Dylan Perrot, Marine Arlen, Paul Barki, Aurélie Gendera, Lucas Manrique du jeudi au samedi à 21 heures, dimanche à 17 heures jusqu’au 19 février à la Manufacture des abbesses, à Paris.

Photo : Matthieu-Camille Colin.

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