Théâtre : « La Mer de Poséidon en caddie », de Vhan Olsen Dombo au Théâtre des déchargeurs, à Paris.

La Cata.
« La Mer de Poséidon en caddie », et pourquoi pas « Les Tartes de ma grand-mère en sous-marin », mais au moins, on se souvient d’un titre pareil. Qui est plus distrayant que « Des conséquences dramatico-humoristico-absurdo-prévisibles du stock à flux tendu ». Sans compter qu’un tel titre ne rendrait compte que de l’un des aspects de cette création à l’humour aussi absurde que ravageur.
De quoi s’agit-il ? D’une famille dans laquelle tous se donnent au métier qu’ils aiment, les uns en symbiose avec la nature, les autres au contact de l’argent. Entre autres.
La scène se passe dans les rayons d’un supermarché, juste avant l’ouverture. Tandis que les clients piaffent devant le rideau encore baissé, un drame se joue à l’intérieur : les poissons ne sont pas arrivés, leur rayon est vide. Théâtralisation de la vie d’équipe – éventuellement façon haka – et recours à un plan B peu regardant sur la réglementation ne parviendront qu’à faire empirer les choses.
Si une scène est manifestement trop longue, les rebondissements, la nervosité du rythme, les parodies irrésistibles (car Il vaut mieux rire de certaines réalités pour éviter de sombrer dans le pessimisme le plus noir), l’incarnation des comédiens dans leurs rôles respectifs et une mise en scène qui évolue du réalisme cru au délire total rendent cette pièce aussi riche en drôlerie qu’en gravité.
Pierre FRANÇOIS
« La Mer de Poséidon en caddie », de Vhan Olsen Dombo. Mise en scène : Audrey Bertrand, assistée de Dina El Guebali à la dramaturgie. Avec Robin Betchen, Sylvain Lablée, Marine Maluenda, Noé Pflieger, Antoine Quintard. Du mercredi au samedi à 21 heures jusqu’au 26 novembre au Théâtre des déchargeurs, 3, rue des déchargeurs, 75001 Paris, tél. 01 42 36 00 50. Métro : Châtelet (sortie rue de Rivoli ou place Saint Opportune), RER Châtelet-les-Halles (sortie Porte Marguerite de Navarre), https://www.lesdechargeurs.fr/spectacles/la-mer-de-poseidon-en-caddie/

Photo : Pierre François.

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