Burlesque total.
« Les Vengeurs, le flower killer » est une pièce dans laquelle l’intrigue et le texte n’ont que peu d’importance. Ce dernier est en effet construit pour intégrer le maximum de jeux de mots et faire allusion à des films, séries (à commencer par « Chapeau melon et bottes de cuir »), petites phrases (« Lui, c’est lui, moi, c’est moi », par exemple) ou publicités cultes.
Quant au jeu, il se caractérise par un rythme effréné, un burlesque permanent allant jusqu’aux cris sans raison apparente. Bref, on est dans la caricature totalement assumée, le refus de l’incarnation jusqu’à l’interpellation du public ou l’énonciation à son adresse de pseudo-didascalies telles que « Oui, c’est ainsi que je meurs ».
On l’aura compris, le public visé est celui des bandes de copains ayant envie de se remémorer en riant facilement les succès médiatiques français depuis les années 70 jusqu’à maintenant. De ce point de vue, ce spectacle remplit son cahier des charges.
Pierre FRANÇOIS
« les Vengeurs, le flower killer », de Carlos Lafuente et Jennifer Moret. Avec Hervé Terrisse, Jennifer Moret, Thomas Bousquet, Françoua Garrigues, Mathieu Montbroussous et Julie Boris ou Aline Parmenon. Mise en scène : Jennifer Moret. Le mardi à 21 h 15 jusqu’au 24 décembre à La divine comédie, 2, rue Saulnier, 75009 Paris, tél. 01 42 46 03 63, theatredivinecomedie.fr. Métro Grands-Boulevards ou Cadet.