Théâtre : « Je m’appelle Bashir Lazhar », d’Evelyne de La Chenelière au Lucernaire, à Paris.

Paradisiaque.
Il est rare qu’il n’y ait rien à jeter dans une pièce. C’est néanmoins le cas de « Je m’appelle Bashir Lazhar ». On croit au personnage dès la première seconde, que l’on identifie immédiatement comme enseignant débutant. Son bureau bien face aux gradins, le public plonge immédiatement dans l’univers de ses souvenirs enfantin. Les lumières, simples et mises en valeur, participent à la construction de l’atmosphère et du rythme du spectacle. Le jeu permet d’identifier non seulement les états d’âme de cet homme dont on sent qu’il porte un poids, mais aussi de tous ses interlocuteurs imaginaires. En ce sens, cette pièce se rapproche de « La Voix humaine », de Cocteau, à la différence près que le téléphone est remplacé par différentes situations qui ne cessent de se succéder, et nous emportent, vague après vague. C’est une performance, tant du point de vue technique que de la transmission des émotions.
Pierre FRANÇOIS
« Je m’appelle Bashir Lazhar », d’Evelyne De La Chenelière. Avec Thomas Drelon. Mise En scène : Thomas Coste. Lumière : Patrick Touzard. Du mardi au samedi à 19 heures, dimanche à 15 h 30 jusqu’au 9 avril au Lucernaire, 53, rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris. Réservations : 01 45 44 57 34. https://www.lucernaire.fr/theatre/bashir-lazhar/

Photo : Pierre François.

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