Chez les critiques dramatiques, une collègue versifie pendant les spectacles : Béatrice Chaland. Elle a la bonté de nous fournir régulièrement les poèmes publiés sur son site : https://bclerideaurouge.wordpress.com. Paraissent ici les spectacles qu’elle a notés au moins 3 / 5, surtout pendant les festivals d’Avignon, histoire de nous faire oublier que nous en sommes privés cet été.
Coincé dans une immense toile d’araignée,
Toute sa scolarité, il s’est fait saigner
Par l’animalité sauvage de sa classe
Qui le laisse exsangue et noyé dans sa détresse ;
Humilié, roué de coups et couvert de crasse
Déversée sur lui par une inhumanité
Condamnant le souffre-douleur à végéter.
Au«Théâtre Onze-Gilgamesh»,il se redresse.
La terreur enfantine jamais ne s’efface,
Surtout quand on lui assène le coup de grâce.
Réfugié dans l’imagination qui rumine,
Il échafaude de nobles plans qui fulminent
De rage afin de briser le cercle vicieux
Qui reproduit sans fin le piège désastreux.
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
https://bclerideaurouge.wordpress.com
D’après «Le Collège de Buchy», de Jérémie Lefebvre. Mise en scène Carine Bouquillon. Interprétation Bruno Tuchszen. Par la «Compagnie Grand Boucan». (Avignon, 11-07-2019, 15h35).