Théâtre : « Urfaust », de Goethe au théâtre de La tempête à Paris.

Bof.
« Urfaust », de Goethe et mis en scène par Gilles Bouillon au Théâtre de la tempête, est étonnant. C'est bien joué, parfois même très bien, spécialement dans les rôles féminins et du diable. La langue est riche et belle. Pourtant la magie n'opère pas et l'intention du metteur en scène (montrer un homme qui cherche à vivre in vivo ce qu'il a étudié dans les livres) n’apparaît pas de façon évidente.
Est-ce le fait qu'en tant que chrétien on connaît déjà – hélas, pour s'y être laissé prendre – les ruses du diable ? Est-ce le fait qu'à force de voir des pièces – presque chaque soir – on finit par devenir trop exigeant ? Est-ce le décor qui – par sa grisaille – plombe l'atmosphère ? Les longueurs – car il y en a quelques-unes – ou le fait que plus la pièce s'avance plus on a l'impression qu'elle devient confuse ? Le côté convenu de ce diable dont on peut presque prédire les réactions ?
Impossible à dire, mais le résultat est là : on s'ennuie. Dommage.
Pierre FRANÇOIS
« Urfaust », de Goethe. Avec Vincent Berger, Baptiste Chabauty, Frédéric Cherboeuf, Étienne Durot, Marie Kauffmann, Juliette Poissonnier. Mise en scène : Gilles Bouillon. Du mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 16 h 30 jusqu'au 5 février au Théâtre de la tempête, Cartoucherie, route du champ de manœuvre, 75012 Paris. Tél. 01 43 28 36 36. www.la-tempete.fr

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