2 novembre : Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.

En 2013, lors de sa soixante-huitième session et en mémoire de l’assassinat de deux journalistes français au Mali le 2 novembre 2013, cette date a été proclamée «  Journée [annuelle] internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes »(1) par un vote de l’Assemblée générale des Nations Unies (résolution A/RES/68/163).
Aussi, en ce 2 novembre, le Syndicat National des Journalistes appelle-t-il à ce que la France soutienne le projet de Convention des Nations-Unies(2) déposé par la Fédération Internationale des Journalistes(3) contre l’impunité des assassins de journalistes. Son intérêt est d’édicter « pour la première fois des normes contraignantes créant des garanties spécifiques pour les professionnels des médias ».
Le communiqué du SNJ(4) rappelle que les assassinats de journalistes sont monnaie courante (deux morts de plus il y a trois jours, aux Philippines et au Mexique), que la France n’a pas été épargnée, que c’est un journaliste qui est actuellement le seul otage français dans le monde et que c’est à deux de ces professionnels – une Philippine et un Russe – que l’Académie Nobel a décidé cette année de remettre son prix pour la paix.
Depuis la page contenant l’intégralité du communiqué, on peut télécharger un PDF qui énonce toutes les règles déontologiques internationales que les journalistes s’obligent à respecter(5).
Dans leur page consacrée à cette journée internationale, les Nations-Unies(6) font observer que « dans de nombreux cas, les menaces de violence et les attaques contre les journalistes ne font pas l’objet d’enquêtes appropriées, ce qui conduit trop souvent à des agressions plus graves, voire à des meurtres.
Lorsqu’elles restent impunies, l’UNESCO s’inquiète que les agressions de journalistes envoient aux gens ordinaires un message très négatif selon lequel s’ils diffusent une « vérité embarrassante » ou des « opinions indésirables », ils s’attireront des problèmes. En outre, la société perd confiance dans son propre système judiciaire, censé défendre les droits de chacun. Les auteurs de crimes contre des journalistes s’enhardissent donc lorsqu’ils se rendent compte qu’ils peuvent agresser leurs cibles sans jamais être traduits en justice. »
Défendre les journalistes n’est donc pas du corporatisme, c’est élever un rempart protégeant la liberté de tous.
Pierre FRANÇOIS
(1) http://www.unesco.org/new/fr/unesco/events/prizes-and-celebrations/celebrations/international-days/int-day-to-end-impunity/international-day-to-end-impunity-2014/
(2) https://www.ifj.org/fr/salle-de-presse/rapports/detail/detail/News/convention-internationale-sur-la-securite-et-lindependance-des-journalistes-et-autres-professionnel/category/publications.html.
(3) https://www.ifj.org/fr/salle-de-presse/rapports/detail/detail/News/convention-internationale-sur-la-securite-et-lindependance-des-journalistes-et-autres-professionnel/category/publications.html
(4) https://snj.fr/article/la-france-doit-soutenir-la-convention-fij-contre-l%E2%80%99impunit%C3%A9-des-assassins-de-journalistes-998859146
(5) https://snj.fr/sites/default/files/documents/Charte2011-SNJ.pdf
(6) https://www.un.org/fr/observances/end-impunity-crimes-against-journalists

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