Sans surprise, par Clara.
Son spectacle « Même pas mort » au théâtre de l'Archipel n'a rien de nouveau. Plus de cinq ans après la fin de sa tournée d'adieu justement nommée « C'est la dernière fois », Popeck ressert sur scène ses sketchs les plus connus.
Acteur qu'il n'est nul besoin de présenter, Popeck livre par moments, trop rares, des instants de sa vie intime malheureusement noyés dans des blagues dont certaines sont tout juste digne de la cours d'école.
Au lieu des sketchs, qui certes font sourire, mais s'enchaînent sans fils conducteur dans un genre de désorganisation, on aurait préféré un peu plus d'émotion. Visiblement présent sur scène pour faire la promotion de son livre de mémoires (qui vient de paraître), le spectacle ne présente même pas l'attrait de la nouveauté.
On retrouve donc son personnage, radin et aigri, à la limite de la misogynie et du racisme. Qu’il a créé en imitant son père, juif émigré d'Europe de l'Est fuyant le nazisme et cherchant à s'intégrer dans la terre d’asile qu’était alors la France. Il incarne son rôle à la perfection.
Dans le public, on trouve des fans venus admirer leur star et qui passent un bon moment. Et, comme pour s'excuser de la piètre qualité de son spectacle, Popeck explique ce soir-là qu'il est sur scène quoique malade. Spectacle sans intérêt et sans surprise. Décevant.
Clara
« Popeck même pas mort », vendredi à 19 heures, samedi à 17 heures au Théâtre de l’archipel, 17, boulevard de Strasbourg, 75010 Paris, métro Strasbourg-saint-Denis, tél. 01 73 54 79 79, www.larchipel.net
Photo : Pierre Francois