Musique, danse : « Celtic legends » en tournée du 1er mars au 19 avril, à l’Olympia de Paris du 19 au 22 mars.

« Celtic legends » ne se présente plus. Et on fera d'autant moins un procès à nos amis irlandais pour avoir réalisé un hold-up sur l'adjectif celtic en lieu et place d'irish qu'ils étaient de parfaite bonne foi, il a plus de treize ans, lorsqu'ils cherchaient un nom. En effet, au moment de la naissance de la troupe, la volonté est de partir des légendes celtes pour les illustrer. Mais, à l'usage, il apparaît que cela nécessiterait de donner une dimension théâtrale au spectacle. Par ailleurs, les publics français ou belges ne saisissent pas les allusions faites par d'autres troupes à ces mythes.
Y a-t-il en matière de musique et de danses celtes un fond commun dans lequel la troupe aurait pu puiser tout en y ajoutant sa touche personnelle ? Hélas, cette civilisation a éclaté en cultures locales partageant des racines lointaines mais se développant séparément (de l'Irlande à la vallée d'Aoste) il y a si longtemps qu'aujourd'hui il ne reste plus de semblable que le rythme des danses et musiques.
En 1994, le groupe Riverdance anime l'interlude de l'Eurovision avec le succès que l'on sait ! La culture irlandaise s'impose alors au monde, anglophone en premier, entier ensuite. De cette explosion naissent d'autres groupes, comme Lord of the dance créé lorsque le chorégraphe Michael Flatley quitte le précédent. Ces deux troupes font des spectacles à gros budget, à l'américaine.
C'est parce qu'ils regrettent cette perte d'authenticité irlandaise que, dans un pub de Galway, quelques allumés décident un jour de 2001 de lancer un spectacle plus proche des « ceili » irlandaises, danses et musiques ponctuant toutes les fêtes familiales ou villageoises. Ce sera Celtic legends.
La volonté est de puiser dans – l'inépuisable, justement ! – fond traditionnel irlandais. Dans un pays où la danse est une matière scolaire obligatoire de 5 à 11 ans, ce sont les parents qui poussent ensuite leurs enfants à se présenter aux compétitions de toutes sortes, alors qu'il n'y a rien à y gagner fors la gloire. On imagine alors la richesse de la tradition chorégraphique du pays, et celle de la musique est à peine moindre !
Il s'agit pour Celtic legends de rendre des danseurs ayant gagné des compétitions internationales (ils ont tous été dans les dix premiers) aptes à adapter leur talent à la scène sans perdre en technique. La danse est plus fluide que dans un concours où l'on doit essentiellement faire montre de la maîtrise que l'on a de chaque pas. Mais le jeu des claquettes est tout aussi parfaitement synchronisé. Enfin, on laisse de côté les costumes traditionnels utilisés en compétition, qui peuvent peser jusqu'à quarante kilos. On imagine combien le résultat est plus aérien…
Que peut-on dire du spectacle à venir, du 1er mars au 19 avril prochain, avec une étape du 19 au 22 mars à l'Olympia ? Que s'il va continuer à se fondre dans la pure tradition irlandaise, il est complètement renouvelé par rapport à la tournée d'il y a deux ans, et du point de vue du contenu (Jacintha Sharpe est une nouvelle chorégraphe arrivée en janvier 2013) et de celui des interprètes. Ces derniers exécutent en effet un travail si athlétique qu'ils restent au maximum trois ans dans la troupe. Bref, on est assuré de voir un spectacle aussi énergique et précis tout en étant différent, avec des danseurs et musiciens au mieux de leur forme.
Pierre FRANÇOIS
« Celtic legends, nouveau spectacle ». Chorégraphie : Jacintha Sharpe. Musique : Sean McCarthy.
Le spectacle sera le 1er mars à l'Arcadium d'Annecy, le 3 au Summum Alpexo de Grenoble, le 5 au Palais d'Auron de Bourges, le 6 à la Cité des congrès de Nantes, le 7 à l'Amphitea d'Angers, le 10 au Gayant expo de Douai, le 11 au Zénith de Caen, les 13 et 14 au Théâtre Sébastopol de Lille, le 14 au Colisée de Lens, le 17 au Zénith de Rouen, le 18 aux Docks océane du Havre, du 19 au 22 à l'Olympia de Paris, le 25 au Zénith d'Orléans, le 26 aux Arènes de Metz, le 27 au Palais des congrès de Strasbourg, le 28 au Zénith de Nancy, le 29 au K de Reims, le 31 au Zénith oméga de Toulon, le 1er avril au Zénith de Saint-Etienne, le 2 au Silo de Marseille, le 3 au Corum de Montpellier, le 4 au Théâtre de l'étang de Saint-Estève, le 7 à la Bourse du travail de Lyon, le 8 au Théâtre Fémina de Bordeaux, le 9 au Palio de Boulazac, le 10 au Zénith de Toulouse, le 11 au Zénith d'Auvergne de Cournon, le 12 au Zénith de Dijon, le 14 au Zénith de Limoges, le 15 à la Gare du midi de Biarritz, le 16 au Zénith de Pau, le 18 à Auxerrexpo à Auxerre, le 19 au Splendid de Saint-Quentin.

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