Livre : « Le Chant de la merveille du monde », de Christian Ganachaud, aux éditions Pierre Guillaume de Roux (1).

Fulgurant !
Christian Ganachaud a sorti son nouveau livre. Poète auto-maudit et mentalement auto-mutilé, il est aussi une encyclopédie vivante qui vit le monde actuel comme un gouffre de néant auquel on ne peut que proposer de relier un passé mort fait de références connues à un grand matin en gestation. Car, le grand soir, il n’y croit pas, Christian, même s’il professe faire œuvre anarchiste en citant d’autres auteurs au sein de son texte. Même si au début de sa carrière littéraire il se situait dans un courant nihiliste chrétien. Car il est aussi chrétien. Lucide : « Je suis romancier, je suis catholique : c’est là qu’est le conflit ! Je crois qu’il est heureux pour un romancier d’être catholique, mais je suis sûr aussi qu’il est très dangereux pour un catholique d’être romancier. ».
Romancier, fils de romancier et vouant un culte à la figure du père – c’est un trait que l’on retrouve dès son premier succès, « La Chambre », qui fut édité au Livre de poche après être paru aux éditions du Rocher puis fut adapté à la radio et, plus récemment, au cinéma – il a souvent mêlé le fantastique au roman, expression préférée de sa prose poétique. Ainsi fait-il dans « Les Clowns de feu », récit rabelaisien autant que parabole, qui obtint le prix Grand-Chosier en 2001. Cette poésie, on la retrouve plus explicite encore, sous une forme originale, dans « Le Roman de saint Antoine » : il y répète le même récit deux fois dans deux formes différentes.
Pierre FRANÇOIS
« Le Chant de la merveille du monde », de Christian Ganachaud, aux éditions Pierre Guillaume de Roux, ISBN 978-2-36371-167-0, 250 pages, 20 €.

Photo : Pierre François.

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