« Vendredi » est un seul en scène particulier. Si l’entrée en scène est un peu longue, de sorte que l’on reste dans une incertitude inconfortable sans comprendre de quoi il s’agit, la suite est bien plus vivante.
Un jeu discrètement clownesque nous fait vivre les émotions d’un solitaire sur son île, ayant pour seules consignes les derniers propos de Robinson Crusoé. Le jeu de mime est excellent. Plusieurs tirades composées de jeux de mots sont délicieuses. Elles sont dans la suite du maître en l’espèce : Raymond Devos. Le comédien interagit avec la salle, improvise. Il interpelle le public pour rompre sa solitude et comprendre quelque chose à l’amitié. On rit, mais jamais aux dépens de quiconque. Ce spectacle est si frais qu’il peut être vu autant par le jeune public que par les adultes.
Pierre FRANÇOIS
« Vendredi », de, mis en scène par et avec Nicolas Verdier, librement inspiré de Robinson Crusoé. Avec la complicité de Serge Bagdassarian, de la Comédie-française, et Carole Allemand. Collaboration artistique : Anna Mamontova. Lumières et sons : Sarah Gachet. Costume : Claire Fayel. Le vendredi à 19 heures jusqu’au 12 décembre (relâche le 28 novembre) au théâtre La Flèche, 77, rue de Charonne, 75011, Paris, tél. 01 40 09 70 40, info@theatrelafleche.fr. Métro Charonne, Ledru-Rollin, Faidherbe-Chaligny.
Photo : Fabrice Robin.


