Socio-politique : Commémoration des 10 ans de l’attentat contre Charlie.

Non négociable.
Voltaire – même si la citation* est apocryphe** – le disait déjà : la liberté d’expression ne se divise pas. Par conséquent, ajouter la conjonction de coordination « mais » derrière la condamnation de ce qu’a subi Charlie hebdo est déjà condamnable. On peut ne pas apprécier l’humour particulier de ce journal – c’est le cas de l’auteur de ces lignes – mais cela ne doit jamais servir de prétexte à une justification de la censure, qu’elle se présente sous un aspect violent ou sournois.
Ci-dessous, le communiqué de presse du Syndicat national des journalistes qui rappelle opportunément cette réalité.
Pierre FRANÇOIS
*« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »
**https://www.projet-voltaire.fr/culture-generale/voltaire-citation-apocryphe-je-ne-suis-pas-d-accord-avec-vous/
Commémoration des 10 ans de l’attentat contre Charlie, ce mardi 7 janvier, déclaration intersyndicale SNJ – SNJ-CGT – CFDT
Dix ans après, la liberté de la presse, un combat toujours d’actualité
C’était il y a dix ans. Mais nous avons l’impression que c’était hier. La peur, l’incrédulité, la colère, l’incompréhension… toutes ces émotions face à l’inimaginable : un journal fusillé. Une rédaction visée par une barbarie aveugle. Un attentat qui s’en est pris au cœur de la démocratie : la liberté d’expression.
(…)
Ce 7 janvier 2015, notre profession, comme la France entière, a été bouleversée
Il y a dix ans, malgré la douleur et la colère, une immense vague de solidarité, un élan de soutien sans précédent est né. « Je suis Charlie » est devenu universel. Affiché dans les marches républicaines du 11 janvier. Déposé près des bougies pour ne pas oublier. Revendiqué comme une nouvelle identité sur des réseaux sociaux encore fréquentables. La caricature ne faisait plus débat, ni polémique.
Dix ans plus tard, que reste-t-il de cette journée ? Les « je suis Charlie » sont trop souvent désormais prolongés par un « mais » limitant une liberté d’expression, pilier de la démocratie.
Nous sommes aussi rassemblés pour rappeler notre engagement pour la liberté d’expression. Une liberté encore et toujours en danger. Les « Je suis Charlie, mais » en sont une preuve : le combat doit être mené tous les jours par nos stylos, crayons, micros, caméras et clavier car rien n’est acquis.
(…)
C’est tous ensemble que nous devons défendre la liberté d’expression. Elle est le pilier de notre démocratie.
Frédéric Boisseau, Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinski, Elsa Cayat, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Franck Brinsolaro, Michel Renaud, Ahmed Merabet.
Nous ne vous oublions pas. Nous étions Charlie, nous sommes toujours Charlie.
Pour lire la déclaration en entier, c’est sur le site du SNJ.
Pour revivre cette journée en photos, c’est ici.
Les militants et militantes SNJ se sont mobilisées pour défendre la liberté d’expression : https://snj.fr/liberte-dexpression-le-snj-toujours-charlie/2324
Il y a dix ans, l’attentat contre Charlie hebdo bouleversait la profession : https://snj.fr/7-janvier-2015/222
Syndicat national des journalistes

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Photo : S. N. J.