Livres : « Capitale songe », de Lucien Raphmaj aux éditions de l’Ogre.

Enfer vivant.
Que dire au sujet du livre « Capitale songe », si ce n’est que l’on se laisse porter pas sa lecture, mais qu’elle ne nous emporte pas ? Si on essaie de dire les choses positivement, ce livre est excellent pour enrichir notre vocabulaire français : des mots créés y côtoient sans cesse des mots rares ou techniques de sorte que le dictionnaire devient l’auxiliaire à avoir pour discerner les uns des autres. Par ailleurs, certaines définitions données par le glossaire de trente-trois mots correspondant aux acteurs et lieux du monde* dans lequel l’auteur nous promène offrent une assez grande latitude au lecteur pour compléter les pointillés et créer une logique à ce qui se présente dès l’abord comme un monde fracturé en agonie. À moins que suivant le principe selon lequel in cauda venenum, il faille aller jusqu’à la fin du livre pour en comprendre la complète et vénéneuse vérité.
Pierre FRANÇOIS
« Capitale songe », de Lucien Raphmaj. Editions de l’ogre. 314 pages, 20 €. ISBN 978-2-37756-083-7.
*« je dis ça pour simplifier » (désistānce), « disant ça, on n’est pas bien avancé… Il paraît que l’on ne peut pas expliquer le Hortex » (Hortex), « elles restent assez énigmatiques sur leurs intentions » (I2), « synonyme d’adrénarêve » (liquidream), « je crois que ce sont des sortes d’insectes. En tout cas, ça y ressemble, mais je pense que ce sont des IV qui les ont créés » (nécromorphes), « c’est une notion qui en elle-même cherche les confins de la signification et de l’image… On comprenait déjà moins. Reste un usage composite… Enfin, l’ultranuit, c’est l’écran noir devant tes yeux quand tu relèves le nez après trop de plasmo. Le bordel, quoi. » (ultranuit).

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