Réflexions autour de la religion balinaise

 

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Offrandes dans les rizières. CC By SA Marvel

Suite à une voyage cet été Bali, je vous partage quelques réflexions que m’inspirent les pratiques religieuses balinaises.

Contrairement aux chrétiens, les balinais, pour la plupart, croient en la réincarnation. C’est assez logique : ils ont la juste perception qu’on ne peut rejoindre la vie divine si nous n’avons pas suffisamment profité de notre vie sur terre pour nous purifier et nous préparer.

L’âme qui n’est pas assez préparée doit vivre une nouvelle vie et se réincarne, en homme ou en animal (dans le cas d’une mauvaise vie) et continue sa purification.
Les prières des proches sont importantes pour aider le défunt à joindre l’autre vie.

On peut faire des parallèles avec la foi chrétienne :
– notre vie sur terre est une préparation à vivre l’union à Dieu au ciel.
– cet objectif est inatteignable pour l’homme seul (plus difficile qu’à un chameau de passer par le chas d’une aiguille). Seul les mérites du Christ lui permettent, par miséricorde, de voir Dieu. Le Christ a donc « payé » les nombreuses vies qui nous seraient nécessaires pour être purifiés.
– l’adhésion de l’âme par ses propres efforts et le secours solidaire des autres hommes sont néanmoins nécessaires pour que le salut soit accueilli librement et vécu de manière solidaire.

Temple Balinois. CC BY SA Marvel

Les balinais prennent au sérieux leur responsabilités religieuses : ils présentent des prières et des offrandes pour toutes les occasions, plusieurs fois par jour et pour toute chose importante : lieux de passage de la maison, croisements de routes, machines , camions… Certains temples sont dédiés à des intentions particulières et peut être à des dieux particuliers (ce point n’est pas évident, il y a théoriquement de nombreux dieux mais par d’autres côtés l’indouisme balinais est monothéiste). Il y a une facette de ces dévotions qui est de l’ordre de la superstition : s’attirer la protection des bons esprits, éloigner la colère des mauvais esprits etc. Mais on retrouve de similarités aussi dans nos pratiques chrétiennes : savoir reconnaître l’action de la providence en toute chose, savoir rendre grâce pour toute chose, impliquer Dieu dans les détails de notre vie, faire appel à certains anges ou certains saints pour des intentions particulières. Que des pèlerinages soient dédiés à tel saint et aux problèmes d’enfantement ou de travail, n’enlèvent rien à la gloire de Dieu qui est la source de toute bénédiction, mais ils nous permettent de souligner une des innombrables facettes de sa bonté.

Si une telle diversité de religions est permise par la providence, c’est bien pour une bonne chose. Ce n’est pas pour la perte de toutes ces âmes. Sans doute chacune rend compte d’une particularité de Dieu : sa grandeur inaccessible pour l’Islam, son immanence en toute chose pour le bouddhisme, sa présence multiforme et dans toutes les occasions de la vie pour l’indouisme, sa proximité, sa nature personnelle et paternelle pour le christianisme.

Marvel

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Rizières cc by sa Marvel

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