Théâtre : « La Femme au bouquet », de Desiderio Montironi au Guichet Montparnasse, à Paris.

Heureusement déroutante.
« La Femme au bouquet » est une pièce déroutante. Si l’on comprend que chaque fleur dudit bouquet est le prétexte pour évoquer une facette différente de sa vie, on ne saura jamais de quelle institution elle fait partie. Administration, grande entreprise, hôpital psychiatrique ou sa propre imagination, tout est permis. Et c’est tant mieux, car ce monologue atteint plus profondément le public en l’appelant à compléter les pointillés de l’histoire.
Le principal est ailleurs : dans la sincérité du personnage, dans le talent de conteuse de la comédienne qui rend ce dernier d’autant plus authentique, dans des sentiments qui rejoignent les nôtres.
Ce récit n’est pas dénué de poésie, qui sonne juste autant dans sa description de la nature tout court que dans les replis de l’humaine. On se laisse porter, transporter par cette pièce pourtant sans prétention. Le temps est suspendu.
Pierre FRANÇOIS
« La Femme au bouquet », de Desiderio Montironi. Avec Nina Karacosta. Mise en scène : Driss Touati. Mise en mouvement : Jehanne Secretan. Chorégraphie : Claire Gérald. Lumières : Olivier Oudiou. Peinture : Eleni Dragoumi. Accessoires : Evi Karahli & Nicole Papakou. Vendredi et samedi à 20 h 30, dimanche à 16 h 30 jusqu’au 10 novembre au Guichet Montparnasse, 15, rue du Maine, 75014, Paris. Tél. : 01 43 27 88 61. https://www.guichetmontparnasse.com/la-femme-au-bouquet/