En effet, le chemin du nord, ce sont les Pyrénées qui se jettent dans la mer à travers une variété de paysages, souvent sauvages, remarquable. L’ascèse est aussi commandée par le budget modique – 889,40 € – de ce trajet (Train : 333,05 €, dont 221,10 € pour la partie française ; logement : 173,49 € en CB ; nourriture : 63,65 €, auxquels il faut ajouter 244,40 € de retraits en liquide qui se sont répartis entre logement et nourriture ainsi que 74,81 € de frais de santé). Il est impossible de passer en dessous. Pourquoi ?
On est déjà allé au plus économique qui – ce n’est pas par hasard – permet de se dépouiller pour mieux se trouver : courses (de boites de conserves à 1 €, pour compléter les 2,5 kg de fruits secs emportés au départ) dans les supérettes les moins chères (Lupo, Eroski, Alimerka, Dia…), délaissement des restaurants au profit des bars ou confiteria (pour la roborative et économique tortilla ou le sucre rapide du Cola-cao), nuits (entre 7,5 et 10 €) dans les auberges à pèlerins publiques, sauf impossibilité (à Santander et Compostelle), trajet en saison on ne peut plus morte : entre le 20 décembre 2022 et le 5 janvier 2023. Le trajet entre Paris et Gijón ayant été fait en couple trois ans avant, il ne restait plus qu’à couvrir celui de Gijón à Santiago (200 km). Mais là n’était pas le principal.
Un pèlerin