Actu : Procureur et liberté de la presse à Angers.

L’État respecte-t-il la loi qu’il édicte ?
Laissons la parole au Syndicat national des journalistes, à travers son communiqué du 5 avril dernier : « Décidément, c’est une fâcheuse manie. L’IGPN a convoqué, ce mardi 4 avril comme témoins, deux journalistes exerçant leur mission d’informer à Angers. Maël Fabre, journaliste à Ouest-France, et Cyprien Mercier, journaliste au Courrier de l’Ouest, se sont rendus au commissariat de police d’Angers. Ils ont refusé de répondre aux questions de l’IGPN en raison de la protection et du secret des sources des journalistes. Leur convocation fait suite à la publication d’articles parus dans les titres respectifs à propos d’une saisie record de 1,5 million d’euros à Angers avec mise en examen. Cette information d’utilité publique n’a visiblement pas plu au procureur de la République d’Angers, qui entend tenir le stylo des journalistes locaux. Il a ouvert une enquête pour violation du secret de l’instruction et recel de violation du secret de l’instruction. Le Syndicat national des journalistes soutient ses deux confrères et rappelle que la protection et le secret des sources des journalistes est l’une des pierres angulaires de la profession de journaliste. L’attaquer, c’est s’en prendre à la démocratie et à la liberté d’informer et d’être informé. Lire le communiqué en intégralité sur notre site. »
Pour information, en 2022, la France est en 26e position sur 180 pour Reporters sans frontières (qui mesure la liberté de la presse), derrière les pays nordiques, le Portugal, le Costa-Rica, la Jamaïque, les Seychelles, le Timor oriental ou la Tchéquie, entre autres. Et en 21e position sur 180 pour Transparency international (qui mesure la corruption), derrière le Royaume-Uni, l’Irlande, la Belgique, l’Uruguay ou Hong-Kong, entre autres.
Pierre FRANÇOIS

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