Spiritualité : Vertu et piété, dissimulation et révélation (40).

Chacun utilise le confinement comme il peut. L’auteur de ces lignes, qui avait raté un cours sur le Livre d’Esther, le rattrape en en faisant un compte rendu, très personnel d’abord, puis (largement) inspiré par le site protestant « Théovie » et la revue catholique « Cahiers évangile » (ainsi que son « supplément »)*. Cet article n’étant qu’un (bref) résumé, il est conseillé à ceux qui s’intéressent au sujet de se reporter à ces sources.

L’histoire d’Esther a aussi inspiré les compositeurs – Palestrina qui compose Quid habes Esther dont voici la partition, Charpentier (Histoire d’Esther, H. 396, ≃ 1675), Moreau, Jacquet de la Guerre, Haendel qui en fait le premier oratorio anglais, Milhaud avec son Esther de Carpentras, mais ces derniers la voient souvent sous un angle sentimental, celui de l’amour unissant Assuérus et Esther, notamment à travers la scène du roi tendant son sceptre à la reine pâlissante. Même Moreau, qui réalise les intermèdes pour la pièce de Racine, et donc en suivant d’assez près le récit biblique, reste sur le registre sentimental, qu’il étend néanmoins aux exilés regrettant Jérusalem, à la « terreur suivant l’annonce de la persécution » et, surtout, à la « reconnaissance et glorification de Dieu. ».

Une place à part doit être réservée à l’opéra-bouffe « Esther de Carpentras » de Darius Milhaud, qui a plus de parenté avec les Pourim carnavalesques, la grivoiserie et les exagérations en moins, qu’avec l’histoire d’Esther puisque l’on assiste dans ce cas à la mise en abymes du récit d’Esther donné sous forme d’une pièce de théâtre qui est interrompue par l’évêque du lieu, lequel revient sur la décision de bannissement à la suite d’un quiproquo.

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