Spiritualité : Vertu et piété, dissimulation et révélation (32).

Chacun utilise le confinement comme il peut. L’auteur de ces lignes, qui avait raté un cours sur le Livre d’Esther, le rattrape en en faisant un compte rendu, très personnel d’abord, puis (largement) inspiré par le site protestant « Théovie » et la revue catholique « Cahiers évangile » (ainsi que son « supplément »)*. Cet article n’étant qu’un (bref) résumé, il est conseillé à ceux qui s’intéressent au sujet de se reporter à ces sources.

La violence du chapitre 9 se présente comme une guerre juste ou, en tous cas, défensive dans la mesure où c’est la survie de la communauté qui est en cause (8, 11 ; 9, 16). Le motif étant moralement bon, tous les moyens le sont aussi, même si le texte montre que tout ce qui est permis par le décret n’est pas mis en œuvre : « aucun massacre d’enfant et de femme n’est mentionné au chapitre 9, les fils d’Haman sont sans doute adultes. ». Par ailleurs, mais « Théovie » le signalait déjà, les Juifs évitent de se livrer au pillage (9, 10. 15 ; 16). Dernier argument en faveur de cette violence : l’impuissance du pouvoir à modifier une loi mauvaise. Les Juifs doivent donc se défendre eux-mêmes.

À l’issue de cette guerre civile, comme dans les albums d’Astérix, on festoie, mais pendant un jour entier. Et on est tellement content qu’on décide de recommencer la fête chaque année (9, 21) en y invitant même les non-Juifs (9, 27). Comme en Perse, il faut tout écrire, Mardochée envoie un courrier à tous les Juifs pour instituer définitivement cette célébration (9, 20-23) étant entendu que loin d’être décrétée d’en haut, elle correspond à quelque chose que « les Juifs… avaient commencé à faire et… que Mardochée leur avait écrit ».

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