Spiritualité : Vertu et piété, dissimulation et révélation (31).

Chacun utilise le confinement comme il peut. L’auteur de ces lignes, qui avait raté un cours sur le Livre d’Esther, le rattrape en en faisant un compte rendu, très personnel d’abord, puis (largement) inspiré par le site protestant « Théovie » et la revue catholique « Cahiers évangile » (ainsi que son « supplément »)*. Cet article n’étant qu’un (bref) résumé, il est conseillé à ceux qui s’intéressent au sujet de se reporter à ces sources.

Mardochée, grâce à Esther, non seulement se retrouve à la tête des biens et avec le pouvoir (il reçoit l’anneau royal) de Haman, mais est aussi introduit auprès du roi (8, 1-2). Tout n’est pas réglé pour autant, les lois du pays étant irrévocables. On a déjà parlé des similitudes et différences dans la rédaction des édits de Haman et de Mardochée. Notons simplement que l’édit de Mardochée est publié « exactement 70 jours après celui d’Haman… Sans doute s’agit-il pour les auteurs du texte d’associer le chiffre 70, un nombre classiquement lié aux tribulations juives (Jr 25, ,11-12 ; Dn 9, 2. 24-25) à la période où l’édit d’extermination des Juifs n’avait pas encore été contrecarré par celui de Mardochée. ». La « terreur » des Juifs qui « tombait sur tout le monde » (9, 2-3) a deux explications qui sont en fait complémentaires : « crainte sacrée et militaire ne sont pas contradictoires puisque dans l’Antiquité, les dominations politiques et militaires sont souvent comprises comme l’expression du pouvoir des divinités tutélaires. ». Les auteurs n’ironisent pas sur le fait que des non-Juifs se déclarent tels, au contraire, ces personnes aident les Juifs et participent éventuellement à Pourim (9, 27). Il s’agit d’ailleurs d’un fait qui a été historiquement vérifié aux second et premier siècles av. J.-C., à l’époque des souverains hasmonéens.

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