Théâtre, cirque : « Hêtre » à la Biennale Internationale des Arts du Cirque de Vitrolles.

Poésie pure.
« Hêtre » est un spectacle magique. Certes, on peut en décrire la technique – un jeu d'enveloppement et de dialogue entre une danseuse et une branche hélicoïdale qui pend au bout d'un fil – mais à quoi bon ? Cela ne dit rien de la poésie, de la douceur, de la sensualité, de la maîtrise, de la complémentarité qui se dégagent de ce jeu entre un personnage animé et son autre à mi-chemin entre le végétal et le minéral.
Tel le bâton, le public reste suspendu et dépendant des initiatives de l'acrobate danseuse. Le spectacle est court – seulement vingt-cinq minutes – mais intense. Peu importe que le premier sens ressenti par le spectateur n'aille pas aussi loin que l'intention de la poétesse, qui veut montrer une femme-liane entrant dans la forêt des mystères et des songes (ce qui est déjà un énoncé poétique). On est ailleurs et c'est aussi le but avoué de l'interprète de nous le faire éprouver.
Pierre FRANÇOIS
« Hêtre », de la compagnie Libertivore. Metteur en scène, auteur : Fanny Soriano. Interprète : Kamma Rozenbeck. Musique : Thomas Barrière.
Le 3 février 2017 au Théâtre de Fontblanche, Biennale Internationale des Arts du Cirque / Vitrolles.

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