Spectacle, fort crédible par sa drôlerie,
Pertinent, quand il passe par la clownerie
Afin d'adoucir toutes les supercheries.
"L'océan, c'est le désir d'un ailleurs" … si grand
Que l'on s'y débat à coups de faux arguments.
Le cri mêlé, de l'enfant et de la mouette,
Est aussi incompréhensible que la muette
Admiration pour ce que l'on n'a guère compris.
Sorcellerie qui exhorte à la barbarie.
La "conscience pervertie du monde" n'a pris
Aucune ride dans la traversée des mers.
"La vie, c'est le hasard, le gaspillage" d'os,
Dont l'origine est aussi inconnue que l'eau
Sur laquelle Jésus marche et qui a bon dos.
Régler ses comptes avec Dieu, ou avec son père,
Se fait totalement de la même manière.
"Ces trois-là", Sainte Trinité de l'abstinence,
"Ils ont raconté n'importe quoi" et voulu
Tout régenter ; "et le monde entier les a crus".
Pour se rassurer, les faibles avalent tout cru
Les couleuvres et autres serpents de dépendance.
"Les hommes ont donné un nom à leur ignorance" …
Se réfugiant derrière une entité très rance
Qui les maintient dans un carcan d'obéissance.
"Théâtre des Barriques",
On n'est pas des bourriques.
Et, "partir"
"Des origines pour finir"
"Dans le rire",
Voilà de quoi nous éblouir.
Il démonte l'amère mer des certitudes
Avec un humour philosophe des plus rudes.
Régis Vlachos, et sa "Compagnie du Grand Soir",
Nous embarque dans son radeau armé d'espoir,
Avec, pour seules munitions,
Quelques doses de nutrition
Intellectuelle
Qui donne des ailes.
Béatrice CHALAND
"Dieu est mort ! Chronique d'un petit garçon". De et avec Régis Vlachos. Mise en scène Franck Gervais. Par la "Compagnie du Grand Soir".
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