Le 23, le trajet Avilès – Muros de Nalón prévoyait cinq montées entre 10 et 15 %. En passant par la N 632 (équivalent d’une de nos départementales pour le trafic), il n’y en a plus qu’une et les côtes de folie sont remplacées par de longues montées à 228 mètres d’altitude – avec vent de face en arrivant en vue du col… – puis, après passage au niveau de la mer, 192 et 190 mètres. Le climat est clairement de montagne, qui passe du froid matinal au frais ou au tiède selon les moments. Le compromis consiste à enlever la veste, mais à garder l’écharpe. Et à avoir le froid qui traverse les vêtements pour tomber sur la transpiration. Mais il n’y a pas d’auberge publique à pèlerin (et les privées sont fermées), il faut continuer…
Parti d’Avilès vers 9 heures, c’est donc à Soto de Luiña que se fait l’arrivée à 14 h 30, épuisé, devant une grande tortilla et de l’eau dans le premier bar du bourg. L’après-midi n’est pas pour autant perdue : achat de lunettes et d’une réserve de médicaments à la pharmacie, retrait d’argent au distributeur, courses au Dia. L’auberge – une ancienne école qui compte quarante lits – est déserte et les cauchemars reviennent : il ne fallait pas consulter le trajet théorique du lendemain.
Un pèlerin