Spiritualité : Vertu et piété, dissimulation et révélation (27).

Chacun utilise le confinement comme il peut. L’auteur de ces lignes, qui avait raté un cours sur le Livre d’Esther, le rattrape en en faisant un compte rendu, très personnel d’abord, puis (largement) inspiré par le site protestant « Théovie » et la revue catholique « Cahiers évangile » (ainsi que son « supplément »)*. Cet article n’étant qu’un (bref) résumé, il est conseillé à ceux qui s’intéressent au sujet de se reporter à ces sources.

On observe une construction symétrique qui met en valeur l’élévation de Mardochée (6, 1-11). Esther invite d’abord le roi qui transmet la nouvelle à son ministre, mais elle ne révèle pas tout de suite sa demande (5, 1-8) puis Haman rentre chez lui (5, 9-14). Arrive l’épisode central du quiproquo du ministre qui aboutit à la glorification de Mardochée. Puis Haman rentre de nouveau chez lui, « abattu, la tête basse » cette fois-ci (6, 12-14) et Esther invite le roi et Haman au second banquet (7, 1-10).

On note que la première fois qu’il rentre chez lui, Haman ne dit pas plus à sa famille qu’au roi la cause réelle de son inimitié pour Mardochée, mais se contente d’indiquer qu’il est juif. Ironie, si le décret frappant Vasti avait pour but de rendre les maris maîtres chez eux, c’est la femme de Haman qui lui donne l’idée (funeste) de faire ériger un gibet. Et c’est après le triomphe de Mardochée que l’auteur du livre met dans la bouche de sa famille la clefs de l’épisode : « si Mardochée devant qui tu as commencé à déchoir est de la race des Juifs, tu ne pourras rien contre lui, mais tu vas sûrement continuer de déchoir devant lui ! » (6, 13). Il s’agit là d’un thème biblique classique.

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