Théâtre : « Lucrèce Borgia », de Victor Hugo (poésie)

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Six masques lugubres fendent le rougeoiement
Qui éclaire de terreur éternellement.
« Presque toutes nos familles saignent encore »
Tant les « Borgia » ont semé l’horreur et la mort.

« Lucrèce »
L’ogresse
Traîtresse
Diablesse
Confesse
Sans cesse …

À son fils
Tous ses vices
Les sévices
Qu’à l’office
Elle répandit
Quand on la maudit …

Et les mots dits
Elle perdit
Et la vie
Et l’envie
De perpétuer
Et toujours tuer …

Une escalade
Qui nous balade
Dans les eaux troubles
Où se dédoublent
Les sentiments
D’acharnement.

Au « Théâtre Quatorze » une orgie démoniaque
Clôt un chapitre d’une Histoire très opaque
Mêlant les sombres réalités qui arnaquent
Les pensées. Au vent pestilentiel elles claquent,
S’abîmant sans fin dans un monstrueux cloaque.

Une « Lucrèce » pétrie d’amour et de haine
Dans la convaincante et subtile mise en scène
Qui sert très habilement tous les personnages
Dont on peut voir se dérouler les fins rouages.

Le mélange de la vieille et de Gubetta,
Diseuse de mésaventure sur le tas
De cadavres jonchant l’absence de conscience,
Se pare de haillons recousus avec science.

« Il pleut des pardons » sur la « sinistre beauté »
Que la folie meurtrière va emporter.
Immense texte toujours d’actualité,
Bien joué dans la gaîté et la gravité.

Béatrice Chaland /b.c.lerideaurouge
https://bclerideaurouge.wordpress.com

« Lucrèce Borgia », de Victor Hugo. Mise en scène Henri et Frédérique Lazarini. « Théâtre de cruauté » en dix acteurs. (08-06-2017, 20h30)

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