« Moi, Caravage », d’après « La Course à l’abîme » de Dominique Fernandez au Lucernaire, à Paris.

Nouvelle création.
« Moi, Caravage » n’est pas la reprise du spectacle qui a été joué de 2010 à 2015 au Lucernaire, puis à La Gaîté Montparnasse et enfin au Théâtre des Mathurins, sans compter des tournées en France, en Italie et en Suisse.
Car si cette pièce procède de la précédente, elle y ajoute l’évocation de nouveaux tableaux du maître ainsi que celle d’une vie encore plus tragique que dans la précédente version.
Il convient de saluer cette nouvelle création comme elle le mérite : avec un profond respect pour le remarquable travail des lumières. Car si la pièce ne cherche pas à reproduire servilement les – vingt-neuf, dont cinq ajoutés ou à la description changée – tableaux dont le spectacle raconte l’histoire, elle est très fidèle pour rendre une atmosphère de noirceur, tant dans le travail pictural que dans la vie de l’artiste. On ne peut qu’être profondément remué par cette pièce. Remué par la justesse du jeu et de la mise en scène comme par la vie de ce marginal face à des puissants dont les mœurs n’étaient pas plus vertueuses que les siennes, mais qui – au lieu de verser comme lui dans la provocation – avaient la prudence de les cacher.
Pierre FRANÇOIS
« Moi, Caravage », d’après « La Course à l’abîme » de Dominique Fernandez. Avec Cesare Capitani, Laetitia Favart ou Manon Leroy. Du mardi au samedi à 18 h 30, dimanche à 16 heures, en italien le mardi, jusqu’au 12 mars au Lucernaire, 53, rue Notre-Dame des champs, 75006 Paris, métro Notre-Dame-des-champs, Vavin, Edgard Quinet,  tél. 01 45 44 57 34, www.lucernaire.fr

Photo : B. Cruveiller.

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