Chacun utilise le confinement comme il peut. L’auteur de ces lignes, qui avait raté un cours sur le Livre d’Esther, le rattrape en en faisant un compte rendu, très personnel d’abord, puis (largement) inspiré par le site protestant « Théovie » et la revue catholique « Cahiers évangile » (ainsi que son « supplément »)*. Cet article n’étant qu’un (bref) résumé, il est conseillé à ceux qui s’intéressent au sujet de se reporter à ces sources.
Le Moyen Âge assiste encore à un autre phénomène. De même qu’avec le targum à l’époque du Christ, de même on voit alors fleurir des réécritures de la Bible cherchant à adapter le message aux besoins et mentalités de l’époque en l’enrichissant de « courtes explications ». Pierre le Mangeur, déjà cité, est celui qui a rédigé la plus célèbre (et la plus recopiée). Cela n’empêche pas son texte d’être au plus près de l’original et de l’enrichir par des données objectives, notamment pour ce qui concerne la datation des événements. Parfois, il insère un très bref commentaire pour donner une explication à une conduite ou compléter une description. Pierre Riga (≃ 1140-1209), quant à lui, versifie la Bible en y insérant des éléments allégoriques. Dans l’ensemble, ces auteurs ont le souci de l’exactitude – par exemple, en allant chercher la source de leurs commentaires dans ceux faits par les Juifs – fussent-ils marqués par l’esprit de leur temps. Même une interprétation théâtrale, comme le Mystère du viel testament, lequel comporte deux journées consacrées à l’histoire d’Esther et dont des représentations ont lieu dès 1458, ajoute certes quelques éléments comiques, des textes explicatifs à portée spirituelle ou morale ainsi que de nombreux personnages, mais reste proche du texte biblique.
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