, par Béatrice Chaland.
Au « Théâtre des Halles »,
Leur cœur s’ouvre et s’emballe.
Ce sont toutes ces femmes
Qui transportent les « flammes »
De leur grandiose espoir
Réfléchi des miroirs.
Leur image ils capturent,
En poussant la gageure
De les vouloir très pures.
Elles résistent et se libèrent
De la domination des pères.
« N’aie jamais honte d’où tu viens », ni de tes pères ;
« La forêt qui est en nous » est ton vrai repère.
Là, « j’ai compris que l’intelligence forestière »
« C’était une valeur dont je pouvais être fière ».
Parents issus du monde entier ; Passionnément,
Elles font sauter les clichés. Différemment,
Des unes aux autres, elles s’assument pleinement.
Elles se racontent avec un immense talent.
Un texte rouvrant les plaies et comblant les trous.
« Être de nulle part et aussi de partout »,
C’est le passeport qu’elles exhibent toujours.
Spectacle fascinant qui, sur notre peau, court.
Elles sont dix pour se battre contre neuf chaises,
Dans un climat que leur juste parole apaise.
Un humour percutant
Qui ne fait pas semblant.
« Ce rien qui n’est pas là »,
Qui « devrait être là ».
« On lui avait tout coupé, sa chair et sa mémoire ».
« Retirer les nœuds des cheveux », pas ceux de l’Histoire.
Comment « ne pas être une fille comme les autres » …
« C’est la peur qui provoque la violence de l’autre ».
« Tu as vu, quand un homme a peur, il se rasseoit. »
S’élève une force incroyable et confiance en soi.
Magnifique leçon d’humanité, ma foi.
Mise en scène explosive, vraiment, on y croit !
Béatrice Chaland /b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.wordpress.com
« F(L)ammes ». Écriture, Mise en scène Ahmed Madani. (Avignon, 05-07-2017, 11h00)
Photo : Pierre Francois