Spiritualité : Pèleriner en solitaire de Gijón à Compostelle, méditation (épisode 17).

L’arrivée – enfin ! – à Gijón a lieu en début d’après-midi. Une fois l’ordiphone fixé au guidon, la trace à suivre se confond avec la couleur des pistes cyclables. Après quelques détours, l’application OsmAnd, réglée sur « vélo » et « équilibré » est chargée de trouver un itinéraire. Le résultat est plutôt bon, sauf dans la descente sur le port charbonnier, tellement raide qu’il faut s’asseoir sur la barre pour abaisser le centre de gravité et que, freins bloqués, le vélo roule toujours. Pour le reste, le plus souvent la route est en asphalte et déserte, parfois en terre. Il fait entre 16 et 18°, ce qui ne suffit pas à refroidir la machine humaine qui, pourtant, pousse le vélo plus d’une fois, les jambes en coton. Les stocks de noix et d’eau descendent à grande vitesse, ce qui est une façon comme une autre d’alléger le chargement. S’allonger sur le bas-côté n’est jamais qu’une solution temporaire, une femme (pourquoi forcément une femme à chaque fois?) venant alors s’enquérir de savoir si tout va bien. La seule solution est de répondre par l’affirmative… et de remonter sur le vélo pour en donner la démonstration. Mais, surtout, on est en décembre et la question est de savoir si l’arrivée se fera avant la fin du jour.
Un pèlerin

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