Théâtre (poésie) : vu à Avignon, parfois déjà revu et longue vie à : « Mangeront-ils ? », de Victor Hugo.

heartheartheart, par Béatrice Chaland.
« L’homme et l’animal sont les éternels roseaux »
Sur l’échiquier où chaque case plie leur dos.
« Le vent les courbe » tous deux de même façon
Et ils vont très vite en apprendre la leçon.

« S’il touche à ton église, on touchera son trône ».
Menace à demi-mot et entre deux aumônes.
Les présages des sorciers, « semeurs de trépas »,
Inversent le cours de la vie des vils et fats.

« Le soir, j’accroche un rêve à l’astre qui reluit »,
Ainsi le vagabond traverse enfin la nuit
Et vole au secours du « couple frais et céleste »,
Dans une mise en scène aux effets plutôt lestes.

« Les plus grands sont forcés de prendre ta défense »
Car tu portes le « talisman » de l’innocence
Qui garantit au voleur cent ans d’existence,
Le tenant toujours éloigné de la potence.

Manger de la chimère à la place du rêve
Est nourriture de ceux qui luttent sans trêve.
« L’Ombre, fils du Malheur », jamais ne meurt, sur grève.
Richesse d’esprit, supérieure au roi, ne crève.

Ce premier conte contre la peine de mort
S’alimente de promesses et de preux ressorts
Qui tirent tous les fourbes et aussi les retors.
« Enfin, souvenez-vous que vous avez eu faim » …
Pour Victor Hugo, c’est le vrai mot de la fin.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.wordpress.com
« Mangeront-ils ? » Pièce fantaisiste et satirique de Victor Hugo. Mise en scène Eva Dumont. Par la « Compagnie des Barriques ». (Avignon, 24-07-2017, 15h50) 

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