, par Béatrice Chaland.
Aux « Lucioles » on parle des « Mines du Coltan ».
Au fond des petits tunnels, ce sont les enfants
Qui remplissent de précieuse terre leurs seaux
Mais ce n’est pas pour en faire de beaux châteaux,
Mais des écrans tactiles que vos mains recueillent.
On ne voit plus nos ordinateurs du même œil …
Aux diamants et au pétrole ils font bon accueil,
Sans tenir compte d’enfants conduits au cercueil.
Une mise en scène et un jeu qui nous transportent.
Loin, de camp en camp, c’est Elikia qu’on emporte ;
« Le fusil tue l’âme de celui qui le porte ».
Marionnettes figurant les enfants soldats
Condamnés à faire toujours plus de dégâts.
Les hommes, cachés, dirigent avec fracas.
Enfin évadée, Elikia témoignera,
Mais aux crimes odieux, elle ne survivra.
« Trois ans avec les rebelles, dans la forêt » ;
Ils l’avaient forcée à brûler : Passé, effets …
Parents, maison, village, tout devient informe.
« Des couturières qui cousent des uniformes »
« Pour enfants » qu’au maniement des fusils on forme …
Et « les petites filles aux vagins déchirés »,
A « L’espérance » mutilée et torturée,
N’ont plus d’avenir, ayant perdu leur reflet.
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.wordpress.com
« Le Cahier d’Elikia ». D’après le texte de Suzanne Lebeau « Le Bruit des Os qui Craquent ». Adaptation, Mise en scène Alberto Garcia Sanchez. Par la « Compagnie La Cavalière Bleue ». (Avignon, 17-07-2017, 12h15)
Photo : Pierre Francois