Théâtre (poésie) : vu à Avignon, parfois déjà revu et longue vie à : « Jaz », de Koffi Kahulé.

heartheartheartheartheart, par Béatrice Chaland.
Une apparition tout simplement fascinante.
Sa voix, et sa personnalité, envoûtantes,
Subjuguent dès les premières notes chantantes,
« Chapelle du Verbe Incarné », hallucinante.

Beauté sacrifiée sur l’autel de la folie
De « l’inquisiteur » qui lui jette sa furie
En plein sexe affolé, au nom d’une tuerie
Pour posséder la femme par simple rouerie.

« Toutes les six minutes » un viol se perpétue …
Et il faudrait que cela soit encore tu !
Guitare, basse, batterie et saxophone,
Pour qu’à nos oreilles la vérité résonne.

Un opéra où quatre musiciens l’entourent
Avec talent. Il faut absolument qu’on court
Prendre une leçon spectaculaire d’amour
Qui ne soit sous la contrainte d’un faux discours.

« Pourquoi JAZ avec un seul Z ? »
« Pour Koffi Kahulé, l’absence du Z signifie »
« L’amputation irrémédiable que l’on ressent »
« Après l’expérience traumatique du viol. »
« Violer, c’est amputer profondément »
« Et durablement. »
« C’est aussi le vertige de se retrouver »
« Au bord du précipice que laisse à jamais en soi »
« L’éboulement soudain de son identité. »

« Enfin, l’absence du Z montre, au sens »
« Photographique du terme, le manque, »
« L’absence dans laquelle s’enracine le jazz. »
« Car malgré cette différence »
« Entre mon écriture et le jazz, »
« JAZ nous plonge bel et bien au cœur du jazz ».
Un spectacle fait de bon sens éclaboussant
Tout sur son passage au grand jeu éblouissant.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.wordpress.com
« Jaz ». De Koffi Kahulé. Mise en scène Alexandre Zeff. Avec Ludmilla Dabo et le Mister Jazz Band. Par la compagnie « La Camara Oscura ». (Avignon, 12-07-2017, 19h00) 

Photo : Pierre Francois

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