Théâtre (poésie) : vu à Avignon, parfois déjà revu et longue vie à : « On ne voyait que le Bonheur », d’après Grégoire Delacourt.

heartheartheart, par Béatrice Chaland.
Le prix d’une vie sur « l’opium de la tendresse »
S’évalue et se soupèse à coups de détresse.
C’est « une souffrance qui grignote le ventre »,
Déchire, colle à la peau et qu’en nous l’on rentre.

« Une enfance d’ecchymoses et de bleus rentrés »
Explose au visage et l’on reste pénétré
D’un affreux sentiment de culpabilité
En tentant d’échapper aux probabilités.

Vouloir changer la vie des autres le grisait
Tellement, Qu’à rater la sienne il s’épuisait.
Perdant pied peu à peu, les drames le submergent.
Sa conscience noyée, atteindra-t-il la berge ?
Y a-t-il un pardon après l’horreur qui l’asperge ?

Quel est le prix du sang pour « une survivante » ?
Des réponses arrivent de façon étonnante
Dans une pluie de mots qu’on balance et qui dansent,
Imprégnant deux corps aux jeux multiples en cadence.

Si « l’amour rend aveugle et sourd et mutilé »,
« On ne le sait qu’après » toutes les lâchetés.
« Théâtre Actuel », l’interprétation poignante
Sur fond de mer(e) est digne, fine, intelligente.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.wordpress.com
« On ne voyait que le Bonheur ». D’après le roman de Grégoire Delacourt. Adaptation, Mise en scène Grégori Baquet. Avec aussi Murielle Huet des Aunay. (Avignon, 06-07-2017, 10h15) 

Photo : Pierre Francois

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