Gare désaffectée où il fait bon camper
Et, sur les partitions de Beethoven, coucher.
Répétition où ils s’apprêtent à décamper
Pour d’hypothétiques bagages à rechercher.
Avec art, ils tournent la tristesse en gaîté,
Échafaudant des plans fumeux pour subsister.
« Des déchets humains … et la gare une poubelle » ;
Pour la « croire vraie », elle doit se faire belle.
Un jeu avec la mort et la grande illusion.
Finement simulé, sans funèbre oraison
Dans une alternance de raison – déraison
Avec un goût de philosophiques allusions.
C’est la « disparition de la réalité »
Qui donne naissance à la virtualité.
« A chaque passager, un train, »
« A chaque train, ses passagers ».
A chacun son propre refrain
Et sa façon de voyager.
Au moyen de l’hypnose, le rêve prend vie,
Laissant aux pensées le cheminement d’envies
A satisfaire par simple imagination.
A chacun de créer son interprétation.
Une remise en question de toutes croyances
Où l’on apprend à dompter les disparitions,
Avec humour, sous un signe de bienveillance.
L’étrange et la dérision forment connivence
A « L’Aquarium » où l’alcool est eau de jouvence.
Béatrice Chaland /b.c.lerideaurouge
https://bclerideaurouge.wordpress.com