Livre : bonnes feuilles du « Chant de la merveille du monde », de Christian Ganachaud (6)
Christian Ganachaud ne recule devant aucune forme d'écriture :
Christian Ganachaud ne recule devant aucune forme d'écriture :
Christian Ganachaud confie en interview qu'il n'a écrit que ce qui était le plus supportable de ce qu'il a vu en hôpital psychiatrique et que les passages à connotation sexuelle ne sont pas les plus importants pour lui, mais le symbole du nihilisme moderniste qu'il combat :
Christian Ganachaud pratique un style paradoxal :
Christian Ganachaud est une encyclopédie vivante qui aligne les connaissances, y compris linguistiques, dans une logique qui lui est très propre :
Le livre de Christian Ganachaud est un monologue à l'adresse du lecteur, même s'il fait semblant de dialoguer avec lui :
Christian Ganachaud, qui se présente ici lui-même, a dit que son livre pouvait être commencé à n'importe quelle page, c'est pourquoi ces extraits sont présentés sans ordre :
Comment l’aborder ? Pour lui, ce livre, il le répète, est une tentative de « lier le passé au futur, le présent étant vide ». Il a bien conscience – lui qui est « d’accord » avec quelques idées anciennes de l’Église, comme les visions de l’enfer par sainte Thérèse d’Avila ou sœur Lucie – que même si son désir…
Cette dernière expression manifeste une des dimensions majeures de son livre : méditer sur l’existence immatérielle depuis un espace qui se situe à mi-chemin entre la folie et la mystique. Inutile de chercher dans son roman une chronologie ou un espace connus. Il y dialogue librement avec son lecteur, d’esprit à esprit, de tension vers l’infini…
On s’interroge cependant quant aux clefs de lectures permettant d’appréhender ce récit sans début ni fin – « On peut ouvrir mon livre à n’importe quelle page. », dit-il – et qui se situe dans un réel au-delà de la réalité connue. Pourquoi enfin son texte est-il si marqué par le sexe et la drogue – « Alice,…
Pourtant, on ne compte pas les formules fulgurantes. Il y a celles qui sonnent comme des slogans : « Enfoncer le fini dans l’infini ; puis dilater ce dernier jusqu’à l’explosion. », « Le sacré se fait par le dénuement et la faim ; le dépouillement et la soif. », « L’asile : la cour des non-miracles, des cœurs purs, humblement malades. ». Et celles…