Cette édition 2025 de « Livres dans la Boucle » à Besançon n’avait-elle pas suffisamment fait couler d’encre et de salive, critiquée pour son atteinte à la liberté d’expression ? Un nouveau chapitre inacceptable, affectant notre consœur du service web, vient ternir ce populaire festival littéraire.
Victime, à trois reprises, de contrôles d’identité discriminatoires, allant pour l’un d’entre eux jusqu’au profilage par vérification informatique, la journaliste racisée, salariée de L’Est Républicain, a dû subir, de la part d’agents de police et de sécurité, cette pratique humiliante et dégradante. Alors que d’autres journalistes accédaient aux différents sites de la manifestation sur simple présentation de leur carte de presse.
Que les reporters et photographes soient soumis à l’obligation de s’accréditer ou de décliner leur identité ne pose aucune difficulté. En revanche, rien ne peut expliquer ni justifier cet acharnement, ce type de réception stigmatisante, assimilée à du racisme.
Ce contrôle d’identité « au faciès », fondé sur des caractéristiques physiques associées à l’origine de la personne, qu’elle soit réelle ou supposée, est illégal car il est discriminatoire. Il entrave par la même occasion le fondamental exercice de la liberté d’informer car il fait obstacle à la pratique du journalisme reposant sur la bonne foi et l’objectivité éditoriale. Des principes professionnels que notre consœur a parfaitement respectés en réalisant un reportage de qualité, équilibré et éthique.
La section SNJ de L’Est Républicain condamne avec force et détermination ces intolérables contrôles au faciès. Appuie l’action de la rédaction en chef qui, ce mercredi matin, a fait paraître un article dans l’édition de Besançon en soutien à notre consœur. Et s’inscrit pleinement dans cette démarche de défense de notre collègue journaliste et de la profession. »