Certains vont d’eux à Dieu, d’autres de soi à soi, ce qui n’est pas très différent quand l’on se remémore la phrase de saint Augustin : « Tard je T’ai aimée, Beauté ancienne et si nouvelle ; tard je T’ai aimée. Tu étais au-dedans de moi et moi j’étais dehors, et c’est là que je T’ai cherché. » D’autres encore vivent une communion avec toutes les créatures – et ici l’on pense à « La Messe sur le monde » de Teilhard de Chardin : « Je les évoque… ceux dont la troupe anonyme forme la masse innombrable des vivants… Cette multitude agitée, trouble et distincte, dont l’immensité nous épouvante, cet océan humain, dont les lentes et monotones oscillations jettent le trouble dans les cœurs les plus croyants, je veux qu’en ce moment mon être résonne à son murmure profond. » Mais ce n’est pas tout.
Un pèlerin