Communiqué du Syndicat de la critique quant au spectacle de Wajdi Mouawad.

Nous, Syndicat professionnel de la Critique Théâtre, musique et Danse, sommes résolument du côté de celles et ceux qui dénoncent les violences et les discriminations faites aux femmes. Le mouvement #MeTooThéâtre a révélé l’ampleur du phénomène et a permis de briser, enfin, le mur du silence.
Nous affirmons la nécessité d’en finir avec un système patriarcal et sexiste qui prévaut encore aujourd’hui et n’épargne aucune sphère de la société. La justice ne peut plus rester sourde aux paroles des victimes. Il y a urgence d’une prise en charge des femmes qui osent parler.
Ce combat, juste et légitime, émancipateur pour tou.t.e.s les individu.e.s a besoin de la mobilisation de toutes et tous, pas d’entretenir la division et la suspicion à l’égard des critiques et des journalistes qui font leur travail. Chacun est libre d’assister ou pas à une représentation du spectacle de Wajdi Mouawad. Et d’écrire sans s’auto-censurer. Nul ne peut s’ériger en gardien de la morale ni se substituer à la justice.
Le combat pour l’égalité, pour la diversité, au théâtre et partout ailleurs, est urgent et nécessite l’adhésion du plus grand nombre. Nous vivons dans un pays où le débat, la controverse, l’échange, la liberté, le respect de la parole d’autrui sont le socle de notre démocratie. Le Syndicat professionnel de la critique dramatique, musique et danse regrette certaines positions extrémistes qui peuvent se révéler contre-productrices pour la cause des femmes. Si la colère est légitime, elle ne doit pas nous aveugler.
Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
Président du Syndicat Professionnel de la critique de théâtre, de musique et de danse
Marie José Sirach
Vice-présidente Théâtre du Syndicat Professionnel de la critique de théâtre, de musique et de danse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *