Théâtre : « Une assemblée de femmes, version palestinienne », d’après Aristophane, au Théâtre du soleil, à la Cartoucherie, à Paris.

Actualité brûlante.« Une assemblée de femmes, version palestinienne » est un spectacle particulier. Les scènes de la pièce d’Aristophane sont entrecoupées de projections, elles-mêmes s’entrecroisant les unes les autres au sujet du statut de la femme en Palestine. Le procédé fait ressortir l’actualité de ce propos vieux de 2500 ans. Il entretient par ailleurs un rythme qui…

Théâtre : « L’Éventail de fer », création de Guoguang Opera Company et Joris Mathieu et Nicolas Boudier en cie de Haut et Court au Théâtre nouvelle génération de Lyon, puis au Silvia Montfort, à Paris.

Tradittore, traduttore ? Pas forcément.Il est rare de voir en France un opéra chinois de Taïwan. C’est pourtant ce qui se prépare du 2 au 5 octobre au Théâtre Nouvelle Génération de Lyon, puis du 9 au 11 octobre au Théâtre Silvia Monfort, à Paris. Créé en août dernier au Centre national des arts traditionnels de…

Théâtre : « Une histoire de la musique en 80 minutes », de Julien Joubert au Théâtre Montmartre Galabru, à Paris.

Pari tenu !« Une histoire de la musique en 80 minutes » est un seul en scène qui se présente comme une conférence – très vivante – émaillée d’exemples. Le comédien en est un homme orchestre à la filmographie impressionnante, à la discographie ahurissante et dont la liste des compositions musicales est proprement délirante. Il n’est pas surprenant…

Théâtre : « Camus-Casares, une géographie amoureuse », de Teresa Ovidio et Jean-Marie Galey d’après la correspondance des intéressés à l’Essaïon, à Paris.

Paradoxes vivants.« Camus-Casares, une géographie amoureuse » donne à voir comment un couple de géants pouvait être aussi ordinaire qu’extraordinaire. Tous deux menaient des vies hors normes tout en ayant la mentalité de leur époque dans leurs relations réciproques. On croit immédiatement, dès le jeu muet de la première scène, à l’humanité de ces deux personnages, au-delà…

Théâtre : « Proust en clair », de Stefan Zweig, Paul Morand, Jean Cocteau, Marcel Proust et Jacques Mougenot à l’Essaïon, à Paris.

Aussi clair que documenté.« Proust en clair », et c’est effectivement clair. Même l’extrait de « La Recherche… » qui est offert à la fin du spectacle. C’est de plus passionnant, peut-être parce que ce spectacle solo est donné par un passionné. Pour tout décor, un fauteuil et une table garnie d’un verre d’eau. Le jeu de Jacques Mougenot…

Théâtre : « Vous n’aurez pas ma haine », d’Antoine Leiris au Théâtre actuel La Bruyère, à Paris.

Hymne d’amour.« Vous n’aurez pas ma haine » : ce récit se situe au-delà d’un commentaire qui se limiterait à sa dimension théâtrale. Dire qu’il s’agit autant d’un témoignage que d’un spectacle est encore en dessous de la réalité. Quoi qu’il en soit, il se caractérise par un hymne à l’amour d’une justesse parfaite. La…

Théâtre : « Le Très-Bas », de Christian Bobin, à Paris (église Saint-Leu-Saint-Gilles, puis festival du Forum 104) et Lille.

Hymne magistral.« Le Très bas » est le livre de Christian Bobin le plus connu. Il a été adapté l’an dernier à Chartres, le spectacle donnant envie au public de relire le livre… et au curé de la paroisse Saint-Leu-Saint-Gilles de l’inviter dans ses murs.C’est chose faite depuis une semaine. Le résultat est époustouflant. Les…

Théâtre : « La Part sombre », de Maï David et Gaëlle Héraut à Paris (La Reine blanche), Brest et Nancy (La Manufacture).

Une heure de bonheur.« La Part sombre » est un bijou. Certes, on peut faire valoir qu’il n’est pas compliqué d’incarner un personnage lorsque le récit est autobiographique. Ce serait faire fi du talent de la comédienne qui, dès la première syllabe, nous interroge et nous accroche. Elle ne nous lâchera jamais. Le jeu, la diction, le…

Festival off d’Avignon : « L’Affaire Buckingham », de Sophie Jolis à l’Essaïon, à Paris, puis au Cabestan, dans le festival off d’Avignon.

Farce pseudo-historique.« L‘Affaire Buckingham » reprend une histoire connue des lecteurs d’Alexandre Dumas. Celle des ferrets de la reine, qui a une origine historique* et est narrée dans « Les Trois mousquetaires ».Si la pièce est par ailleurs rédigée en vers, il serait erroné de la croire d’une facture classique. Le décor indique immédiatement le théâtre de tréteaux, le…