Vieux jeune chanteur.
Dans la vie de chaque personne, il y a des moments charnières, qui ne se limitent pas aux premières fois. Pour Willy Mansion, il y a eu l’avant et l’après la naissance de son petit-fils, au moment du confinement.
Avant, il lance, à la fin des années 90, une entreprise qui met en place deux marques connues de tous : Saveur de l’année(1) et Victoire de la beauté(2). Le succès est au rendez-vous dans la mesure où, faisant tester les produits en aveugle par des consommateurs, les lauréats correspondent au goût du plus grand nombre. Même si, vers la fin des années 2010, le chiffre d’affaires commence à se tasser, il n’a pas à se plaindre. Un de ses amis, qui travaille dans la communication et a déjà pris le virage écologique, tente depuis longtemps de l’y convertir, mais il reste hermétique à ses propos alarmistes.
C’est lors de la naissance de son petit-fils, dont il se sent très proche, qu’une brusque prise de conscience se fait : quel monde lui lègue-t-il ? C’est pour lui, dit-il, « une claque monumentale ». Sur ces entrefaites arrive le confinement ; il utilise alors les deux mois d’inaction forcée à lire tout ce qui lui tombe sous la main en matière de transition écologique.
Au sortir de ce moment de retraite, il « réinvente la boîte » et ajoute aux critères de départ toute une batterie d’exigences écologiques, de la vérification des emballages aux critères de développement durable des Nations-Unies en passant par les labels et certifications de référence. L’idée n’est plus seulement de consommer bon, mais aussi d’ « arrêter de consommer n’importe comment ».
Si c’était tout, on ne pourrait parler que d’un homme d’affaires avisé qui sait se remettre en cause.
(à suivre)
Pierre FRANÇOIS
1) https://www.saveurdelannee.com/
2) https://www.victoiresdelabeaute.com/
Photo : Pierre François.


