Légitime défense ?
« Coupables d’amour » démarre étrangement. Mais le mystère des premières scènes se dissipe rapidement. L’on est entre femmes, entre femmes qui ont tué, pour aimer à l’heure où il a fallu choisir entre deux devoirs. On les voit alternativement dans le monde artificiel, conventionnel, socialement réglé des salles d’audience et dans l’intimité humaine, sans fard, des cellules.
Ces allers-retours réguliers creusent la distance qui existe entre ces deux réalités appartenant en principe au même univers, celui de la justice. Où est la parole juste ? Quelle est la vérité ? Et quelle vérité, pour commencer ? Vérité du cœur, sociale, de l’âme, du droit, des conventions ? La pièce pose la question et laisse en suspens la réponse, si elle existe. Au fur et à mesure que l’on avance, cette problématique s’affirme et se complète.
Du point de vue du jeu, le travail fourni est aussi brillant. L’on croit aux personnages dès le début et de la pièce et de chaque changement de costume, pourtant à vue. Le rythme est régulier et accroche le spectateur sans jamais le perdre. Les lumières sont efficaces. La seule réserve concerne le bruitage, parfois un peu répétitif. Bref, on tient là un spectacle très bien ficelé sur la vérité, qui n’en assène aucune, et laisse le spectateur juger… ou refuser de juger.
Pierre FRANLégitime défense ?
« Coupables d’amour » démarre étrangement. Mais le mystère des premières scènes se dissipe rapidement. L’on est entre femmes, entre femmes qui ont tué, pour aimer à l’heure où il a fallu choisir entre deux devoirs. On les voit alternativement dans le monde artificiel, conventionnel, socialement réglé des salles d’audience et dans l’intimité humaine, sans fard, des cellules.
Ces allers-retours réguliers creusent la distance qui existe entre ces deux réalités appartenant en principe au même univers, celui de la justice. Où est la parole juste ? Quelle est la vérité ? Et quelle vérité, pour commencer ? Vérité du cœur, sociale, de l’âme, du droit, des conventions ? La pièce pose la question et laisse en suspens la réponse, si elle existe. Au fur et à mesure que l’on avance, cette problématique s’affirme et se complète.
Du point de vue du jeu, le travail fourni est aussi brillant. L’on croit aux personnages dès le début et de la pièce et de chaque changement de costume, pourtant à vue. Le rythme est régulier et accroche le spectateur sans jamais le perdre. Les lumières sont efficaces. La seule réserve concerne le bruitage, parfois un peu répétitif. Bref, on tient là un spectacle très bien ficelé sur la vérité, qui n’en assène aucune, et laisse le spectateur juger… ou refuser de juger.
Pierre FRANÇOIS
« Coupables d’amour », de Nathalie Kanoui, librement inspiré de Crimes de femmes, d’Anne-Sophie Martin et Brigitte Vital Durand. Avec Josette Stein, Félicité Chaton, Nathalie Kanoui. Mardi, jeudi et samedi jusqu’au 29 novembre au Théâtre de la reine blanche, 2 bis, passage Ruelle, 75018, Paris. Réservations : 01 40 05 06 96, reservation@scenesblanches.com. Métro La Chapelle.
Photo : Isabelle Husson-Ribeiro.


