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Théâtre : la communication selon Harold Pinter...

samedi 31 mars 2007, par Pierre François


Harold Pinter est à la mode. On donne au théâtre Mouffetard une très bonne interprétation d’Une petite douleur, jusqu’au 5 mai. On le retrouve à l’Essaïon avec Le monte-plats [1], jusqu’au 19. Sobres à l’un et l’autre endroit, les mises en scène diffèrent pourtant. Là où le couple du Mouffetard joue à l’envi (et de façon très réussie) la longueur des silences, accrus par des noirs brusques, dans un décor rare mais coloré, la paire de tueurs du Monte-plats cultive mystère et angoisse dans un environnement quasi-monochrome, qui exploite à fond les pierres apparentes de cette cave voûtée. Où sont-ils ? De quel travail s’agit-il cette fois ? Que signifient les messages du monte-plats ? Et comment ces questions pourraient-elles trouver réponse alors qu’elles sont partagées par les personnages ? On est en plein mystère. Ce qui est bien clair, par contre, c’est le caractère de chacun des protagonistes, le plus peureux étant évidemment le plus autoritaire. L’humour – anglais – est aussi au rendez-vous, discret et efficace, tel ce Daily Mail qui affiche sur cinq colonnes à la une How do you do ? dans ce décor sinistre. Ce n’est pas le même rire qu’au match d’improvisation, mais on n’en savoure pas moins la pièce.

Pierre FRANCOIS

Notes

[1] Le monte-plats, de Harlod Pinter. Avec Anatole de Bodinat et Alexis Victor, mis en scène par Mitch Hooper. Du mercredi au samedi à 20 heures, à l’Essaïon, 6, rue Pierre au lard, Paris-4e,M° : Hôtel de ville, Rambuteau. Places à 18 €, TR : 12 €. Tél. : 01 42 78 46 42.


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