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Francophonie : la guignolée

mardi 2 janvier 2007, par Pierre François


Trésor, Littré, Dictionnaire de l’Académie, grande encyclopédie en 31 volumes (1885-1902), personne ne connaît la guignolée, ni ses synonyme ignolée et ignoloche ! Ni Diderot ni ses plus anciens alter ego ne l’évoquent. Par contre le Trésor sait ce qu’est la brunante : le crépuscule, moment où l’on va quêter en chantant.

Cette tradition, qui serait d’origine druidique (le mot vient du gui sacré) ressemble à celle d’Halloween dans sa forme, mais l’esprit en est très différent. Elle fut remise à l’honneur au Québec dans les années 1860 par la Société St Vincent de Paul, à laquelle le Cercle des voyageurs de commerce s’adjoignit au tournant du siècle. Si l’objet de la quête est toujours le même -secourir les pauvres– sa date a varié du nouvel an au 10 décembre en passant par toute la période de l’Avent.

A l’origine, il s’agissait de récolter des dons [1]et notamment l’échignée ou chignée, morceau du porc comprenant l’échine avec la queue y tenant, nommément pour les pauvres du voisinage proche, du rang (ensemble des fermes se trouvant le long d’un chemin ou d’une rivière) ou de la paroisse (qui faisait office d’assurance mutuelle en cas de sinistre). Aujourd’hui Radio Canada en organise une géante sous forme d’enchère faites pour gagner la compagnie d’une vedette, des places de concert… ou un voyage à Paris.

Pierre FRANCOIS

Notes

[1] du lat. donum, remonte à la 2ème moitié du X° siècle. désigne alors tant le destin malheureux que la faveur du ciel. Au XVI° s. englobe la faculté innée, en plus du sens permanent de présent. Le don de sa personne peut être sacrifice de sa vie ou faveur de son corps. Les québécois entendent le don de son corps comme sa cession à la médecine, et tous les autres sens de façon spécialisée et concrète.


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