Musique : Mieko Miyazaki & Guo Gan en duo
jeudi 14 juin 2012, par Pierre François
Mieko Miyazaki a si bien appris le koto [1] à la Tokyo national university of fine arts and music qu’il lui a été demandé de se produire en soliste devant le couple impérial. En 2003, elle compose et joue The current, qui est reconnue par les spéciaistes du Hogaku journal comme étant l’une des trente plus belles compositions de tous les temps pour le koto.
Guo Gan est le fils d’un grand maître de musique traditionelle chinoise et joue du erhu [2]. Sa virtuosité – il est premier prix du concours de musique traditionelle chinoise en 1992 – et son ouverture aux autres cultures musicales sont tels qu’il joue avec Lang Lang, Didier Lockwood, Yvan Cassar... ou dans des endroits comme la salle Gaveau ou le Carnegie Hall.
Tous deux sont arrivés en France dans les années 2000 où ils décident de jouer en duo des morceaux alliant leurs cultures d’origine et la musique occidentale, notamment à travers des transcriptions de Debussy, qui fut lui-même influencé par l’Asie. Leur version des Feuilles mortes de Kosma est particulièrement touchante.
De tout cela on peut juger à travers le cd qu’ils viennent de publier sous le label des Nuits atypiques de Langon : Daqui.
Pierre FRANCOIS
Notes
[1] Sorte de longue cithare – 1,80 mètre – à 13 cordes de soie pincées donnant un son proche de celui de la harpe, d’où son surnom de « harpe japonaise ».
[2] Instrument de musique traditionelle chinoise à deux cordes – ré et la – et une caisse de résonance ; il remonte à plus de mille ans.
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