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Foi d’artiste : le clown musicien Herman van Veen

samedi 19 mai 2007, par Pierre François


Avec des mots très différents de ceux qu’on a l’habitude d’employer pour dire le divin, Herman van Veen nous fait toucher du doigt l’échelle de l’infinitude de Dieu…

Herman van Veen va revenir pour deux jours à Paris, les 22 et 23 juin prochains [1]. Celui qui, clown, musicien, mime et poète a joué dans des salles de 14.000 spectateurs à Berlin, qui est dans le film documentaire présenté à Cannes « Ithemba Afrika ! », qui a été à l’origine de trois fondations pour l’enfance et a écrit le « Mata Hari » qui se donne jusqu’au 2 juin au théâtre du Renard [2], cet homme aux talents multiples [3] et qui terminait un précédent entretien sur l’affirmation « il manque religion et spiritualité à notre monde », quel est son moteur , quelle est sa foi ?

Autant il accepte facilement d’aborder le sujet autant dire Dieu lui est difficile. Ce n’est « pas une personne », mais une « énergie toujours présente capable de voir et d’écouter », qu’on ne peut rejoindre que dans « l’instant très immédiat », pas en le rejetant dans le futur. On le trouve notamment dans les églises, de quelques confession qu’elle soient. C’est leur silence qui permet d’être « avec toi et avec ce mot compliqué qu’est Dieu ». « Je suis Dieu », dit-il encore, avant de préciser que nous pourrions communiquer avec les arbres, la mer ou la neige si nous entendions leur langage et que l’ensemble de tous ces êtres forme une « conscience collective ». Mais Dieu n’est pas cette conscience collective, il est au-delà. A force de lui faire préciser ce que Dieu représente ou non pour lui , et d’explorer le catalogue des hérésies, on en vient à constater que dans son langage d’artiste il pointe du doigt vers un Dieu tellement infini qu’il en est innommable, tellement intime qu’il est en nous, tellement communiquant qu’il règne et imprègne toute la création. Et si cette vue d’artiste, exprimée avec les antennes d’une sensibilité exacerbée, nous permettait d’ouvrir notre propre vision et de moins réduire Dieu à des concepts du monde fini ?

Pierrre FRANCOIS

Notes

[1] pour une reprise de « Chapeau » à la salle Gaveau, 45 rue la Boëtie, Paris-8e, M° : Miromesnil. Les 22 et 23 juin à 20 h 30.

[2] « Mata Hari », spectacle musical de Herman van Veen, adaptation française de Gaëtane Bouchez. Avec Gaëtane Bouchez, Wendel Spier, Silke Mehler (danse) et Martine de Kok (piano et accordéon). Mise en scène de Herman van Veen, chorégraphie de Lilja Hermannsdóttir, costumes de Zita Winnubst. Au théâtre du Renard, 12, rue du Renard, Paris-4e, M : Hôtel de Ville, Parking : Vinci Beaubourg. Tous les jours, y compris dimanche et lundi à 21 heures. Places à 20 / TR 15 €. Tél. : 01 42 64 30 53. www.matahari-lespectacle.com

[3] si multiples et positifs qu’ils évoquent le « critère de Gamaliel » (Ac. 5, 35)


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