Anniversaire : mort d’A. Dumas, mais lequel ?

Le 24 juillet 1802 naît Alexandre Dumas, qui meurt le 6 décembre 1870. Mais lequel est-ce ? Le fils naît le 24 juillet 1824 de la liaison du père avec Laure Labay (1793-1868), sa couturière et voisine de palier.

Le père d’A. Dumas père meut alors qu’il a trois ans et le quarteron est en butte au racisme. À treize ans le père qui a fréquenté le collège de l’abbé Grégoire, à Villers-Cotterêts, ne sait que les rudiments de l’instruction primaire et devient employé aux écritures chez un notaire grâce à sa calligraphie exceptionnelle. En 1822, alors qu’il gagne assez d’argent pour faire venir sa mère à Paris, il découvre la Comédie-Française et fait la connaissance de Talma après qu’ Adolphe de Leuven l’eut initié à la poésie et au vaudeville. Les succès théâtraux (La Chasse et l’Amour, 1825 ; Henri III et sa cour, 1829) sont immédiats. Il entame la série de ses 18 voyages en 1832. Il commence à publier des romans en 1838 et a son premier succès dans ce genre en 1842 (Le Chevalier d’Harmental).

A. Dumas fils n’est reconnu qu’à l’âge de sept ans. Les parents se déchirent, le père obtient la garde et le fils lui vouera toute sa vie un ressentiment, qu’il traduit dans ses œuvres à travers le thème de la désagrégation de la famille. Parallèlement, c’est Georges Sand qu’il appelle sa chère maman. Il commence à publier en 1847, connaît le succès de La Dame aux camélias en 1848 et devient un auteur à succès, mais ses œuvres sont maintenant oubliées. Emile Zola disait : C’est un écrivain extrêmement surfait, de style médiocre et de conception rapetissée par les plus étranges théories… Il a été un des ouvriers les plus puissants du naturalisme contemporain. Puis, il s’est déclaré en lui une sorte d’accès philosophique, qui a empoisonné et détraqué ses œuvres.

Pierre FRANCOIS