Théâtre : musical et drôle mais pas comédie musicale...

« Une fille en or » [1]est bien plus qu’un pot-pourri de chansons d’amour du XXe siècle. Plus également qu’un récital. On est face à une mise en scène bien au point qui fait passer sans à-coup d’une chanson à une autre, visitant sans chronologie des auteurs aussi divers que Mouloudji ou Charles Trenet, Mireille ou Vincent Scotto et rendant justice à des airs aussi connus que La Ballade des truands, La petite tonkinoise, Ah ! Si vous connaissiez ma poule, Elle est épatante…

Le premier mérite de ce spectacle est dans le fait que cette comédie possède un charme propre, de sorte que la fraîcheur de l’histoire qui lui sert de trame et son style décalé nourrissent les chansons et leur donnent un relief qu’elles n’auraient pas sinon.

Le point de départ de l’intrigue donne une idée de l’ambiance : un jardinier qui cueille les billets de banque aux feuilles des arbres et cherche une potion qui permettra à son compagnon de ne plus se prendre pour un chat, répond à une petite annonce lui promettant l’amour sur catalogue. La suite est tout aussi décalée et bien réjouissante.

Pierre FRANCOIS